Cet article ne contient aucun spoiler !
The Blue Penny est enfin là !!! Depuis un certain temps, on entend parler d’un projet qui compte révolutionner la petite industrie du cinéma mauricien. Si on peut parler d’industrie, car faire un film ici n’est pas donné. Jon Rabaud, jeune réalisateur de talent, cogite un projet depuis bientôt 12 ans. Grand passionné de cinéma et de l’histoire mauricienne en général, Jon veut marquer d’une pierre blanche une industrie qui peine à s’affirmer. Enter The Blue Penny. Sorti tout droit de son imagination, tout en profitant de toutes les influences cinématographique, historique et culturel qui l’entoure, Jon Rabaud veut émerveiller et surtout offrir à l’Ile Maurice un de ses premiers film de genre, tout en démontrant le talent local dans toute sa splendeur.
The Blue Penny est un projet en grande partie auto financé par Rabaud et bénéficie du soutien de son cercle d’amis talentueux et aussi de ses contacts prestigieux pour monter ce projet complètement fou sur papier. S’inspirant en grande partie des œuvres d’Hitchcock, d’Agatha Christie et des cinéastes modernes tels que David Fincher, Sydney Lumet ou Ryan Johnson, The Blue Penny se veut être un huis clos se déroulant sur une soirée avec un mystère à élucider. On reviendra plus longuement sur le film dans un prochain article. Le réalisateur s’entoure ainsi de jeunes talents mauriciens tels que Guillaume Silavant, Edeen Bhugeloo, Rachel de Speville, Christophe St Lambert, Diane Nuteau ou encore Clémence Soupe ; mais aussi de talents confirmés tels que Robert Furlong, Gaston Valayden, Ismard Marcio et Darma Mootien, entre autres. Un casting diversifié avec leur propre expérience qui offre au public une belle tapisserie, un bouquet bien garni !
Travail assidu et méticuleux
Mais un film n’est pas juste un réalisateur et des acteurs ! Il y a aussi toute une équipe technique derrière. Du chef opérateur au monteur, en passant par le compositeur musical, la direction artistique, la lumière etc.. Jon puise sa force d’une équipe de passionnés et qui sur deux ans, a vécu une expérience inoubliable selon leurs dires. Jean-Yves Chantoiseau s’est occupé du montage avec Jon Rabaud. Il était là dès la genèse du projet et a « vu grandir le bébé », jusqu’à sa forme finale.
Il y a un travail d’orfèvre qui s’est mis en place et il nous confie qu’il ne dira plus jamais « qu’un film est mauvais, ayant vu l’envers du décor d’une production cinématographique ». Il partage d’ailleurs qu’un plan qui dure deux minutes dans le film aurait pris près de quatre semaines pour pouvoir arriver au résultat final. Il décrit ainsi Jon comme un réalisateur qui sait ce qu’il veut. « Il a déjà son film dans sa tête et il sait déjà comment filmer et monter ses plans avec des exigences mais aussi une humilité incroyable », ajoute-il.
Tourné dans son intégralité dans La Maison Eureka à Moka, Jon décrit ce lieu comme un personnage à part entière du film. Grâce au soutien de son ami Jacques de Maroussem, propriétaire et gérant de la maison, il a carte blanche pour filmer comme il veut le lieu qu’il décrit comme « magique ». Connaissant la maison sur le bout des doigts, Jon nous partage qu’il savait exactement où allait se passer chaque scène de son film avant même de commencer le tournage. Il savait comment chaque plan devait être tourné tout en donnant une importance particulière à chaque recoin de la maison.
Une équipe soudée jusqu’au bout
Le tournage s’est déroulé en grande partie la nuit (de 17 h à 5 h). L’équipe en général parle d’une expérience fatigante mais gratifiante. Ce qui ressort des témoignages des différents intervenants, c’est le sentiment d’appartenance familiale qui en fait une équipe soudée en marche vers le même but: faire de ce film une réussite !
Au vu de la bande annonce, on voit vraiment qu’il y a une énorme différence entre ce film et les autres productions locales. On sent l’envie de proposer une intrigue qui sort des clichés mauriciens (palabres, scandales etc).
Après plus de deux ans d’attente, The Blue Penny arrive dans les salles du MCiné le 23.03.2023 et en attendant, il n'y a qu'une chose à dire: Foncez le voir !!! Pour soutenir le talent mauricien et surtout voir que le cinéma local n’a plus à rougir du cinéma étranger.
